YEEEEEEESSSS. ça y est. J'ai le PPL. Après 1H36 de bataille dans les airs, je fini par décrocher ce visa pour réaliser mon but ultime: Vivre du pilotage.
Je devais théoriquement passé Jeudi et non Mardi. Cependant comme le vol avait déjà été décalé au Jeudi à l'instar du Lundi initialement prévu, je commencais sérieusement à bouillir, et je n'avais qu'une hâte, celle de franchir cette étape.
Le gros problème c'est qu'en me levant ce matin, le mistral soufflait déjà et ça s'annoncait donc mal.
Une fois arrivée à bord, j'ai attendu le lever du soleil pour remarquer que ce vent ne forçait pas, contrairement à ce qui avait été annoncé à la météo. Sur Toulon, j'avais un vent du nord ouest pour quinze noeuds en moyenne. Sur Cuers, aérodrome de départ du test, le président du club m'annonce à peu près le même vent avec une tendance à molir. J'appelle finalement l'ATIS de Aix par téléphone et apprends qu'il y a 15Noeuds en moyenne avec des rafales à 25Noeuds.
Conclusion: ça passe. ça risque de ne pas être de tout repos là haut, mais j'en ai assez d'attendre.
J'appelle donc le président à nouveau pour réserver l'avion et l'examinateur pour savoir si il était dispo ou non.
Tout es vert. L'instructeur est dispo, l'avion aussi, la météo fera l'affaire..C'est un GO.
Il ne me reste plus qu'à demandé au Capitaine de compagnie si je peux m'absenter cet après-midi pour aller passer le test. Il approuve.
Je me tire du bord en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et passe à la maison récuperer Casque, Log de nav et autre.
J'attends l'examinateur à l'aéroclub pendant 45min, temps qui me sera utile pour revoir deux trois bricoles.
A 14H00 l'examinateur arrive, je lui fais la totalité des briefing: MTO, NOTAM, CENTRAGE...
Nous mettons le moteur en route à 14H36, après une prévol où il découvre que le cache câble ailerons se dévisse. Je ne l'avais pas vu: ça commence bien.
Je ne suis pas stréssé. Je fais toutes mes actions correctement et roule pour le point d'arrêt.
Sur l'odre du contrôle je remonte et m'aligne en 29. Je sens déjà l'avion bouger sous les rafales de vent...
Décollage 29, vent désaxé pour 13Noeuds, rafales 25Noeuds. Mais ce n'est pas le plus grave. Je me tape les rabattants du relief qui est en bout d'axe et l'avion peine à monter.
Je m'en sors tant bien que mal, l'avion demande une assistance permanente pour le pilotage et du coup je ne peux pas trop gérer ma carte no ma navigation.
Heureusement je connais le coin, et je mets les horaires dans un coin de ma tête pour finalement faire mes calculs un plus haut en air calme.
Je finis par faire mes calculs gentillement mais on ne trouvera pas d'air calme.
Les turbulences sont tellement fortes qu'on interrompt le vol du côté de saint Maximun et déroutons sur Vinon. L'air devient un peu moins turbulent néanmoins l'arrivée et l'atterrissge sur Vinon vont être sportif.
Sur Vinon je prends la piste en dure (consignes aéroclub) avec un vent traversier supérieur à 15Noeuds et 20°. La manche à air est complétement à l'horizontale. Je me demande d'ailleurs si je vais réussir à me poser.
Je m'en sors finalement pas trop mal et fais un posé roue gauche d'abord puis roue droite.
On redécolle finalement sur la piste en herbe 02 tellement le vent est fort. Je fais un tour de piste avec remise de gaz, puis nous repartons pour Cuers. Entre temps, nous faisons de la mania (pas évident avec les turbulences) et arrivons sur Cuers pour effectuer une approche sans volet puis un encadrement.
Les exercices sont bien réalisés mais non parfaits, le vent m'empêche d'avoir de belles trajectoires.
Une fois l'encadrement terminé, nous rentrons au parking, et je ne suis pas trop en confiance même si je sais qu'il a constaté le fait que j'étais capable de tenir mon avion malgré ce vent.
A l'essence, j'éxecute le procédure standard et j'attends un signe de sa part, bon ou mauvais. Mais il me parle de son métier et de divers sujets aéronautiques. Au premier blanc, j'embraye sur "ce vent ne nous a pas aidé tout de même" et il me répond " Oui c'est vrai, mais ce que j'ai vu était bien, c'est ce qui est demandé à un privé". C'est gagné, nous débriefons gentillement à l'aéroclub, j'écoute toutes ses remarques, mais je suis déjà un peu alleiurs.
Une fois les papiers signés et l'examinateur parti, je déconne un peu avec le prèz et l'un de mes instruc.
Mais le mieux sera en voiture, sur le retour, moment où j'ai chanté et laisser ma joie m'emporter.
Et je pense, à l'avenir, ... Je me dis qu'il est difficile de se faire une place dans ce monde mais que ça vaut franchement le coup malgré les sacrifices en temps, en argent et en effort.
Merci à tous ceux qui me suivent sur ce blog, merci à aeronet, à ma famille et mes instructeurs.
Maintenant j'attaque le CPL théorique Canadien pour être paré pour cet été.
